Les DUOS Dans le ROCK

Et oui, Daft Punk a annoncé sa séparation il y a peu. La fin d’une ère. La meilleure webradio leur a d’ailleurs consacré une semaine hommage. Pas de panique, pour combler le manque, voici une petite sélection de duos à (re)découvrir, parce qu’à deux, c’est quand même plus sympa. Toujours sur Travelzik.

ROYAL BLOOD (BRIGHTON, ANGLETERRE)

Le premier album est très fortement conseillé. Porté par le bassiste Mike Kerr et le batteur Ben Thatcher, le groupe propose un heavy rock lourd aux influences Them Crooked Vultures/Dave Grohl, soutenu par une rythmique impeccable (basse/batterie, normal), des tonalités innovantes provenant des nombreux effets basses et l’utilisation d’un ampli guitare, tout en étant royalement mélodique, le chant de Mike Kerr surplombant l’ensemble.
Groupe assez jeune, il assure les premières parties de Arctic Monkeys en 2014, et se fait un nom à la sortie de leur premier album éponyme la même année. Deuxième album l’année suivante, How Did We Get So Dark?, première partie de Foo Fighters, le duo atypique est devenu incontournable. Prochain album Typhoons à venir en 2021.

Out Of The Black :

Lights Out :

NOVA TWINS (LONDRES, ANGLETERRE)

Découverte récente, Nova Twins, c’est un duo basse lourde et pleine d’effets (Georgia South) et une guitare incisive (Amy Love) qui propose un rap/punk alternatif, le groupe se qualifiant lui comme de l’urban punk. Style très coloré tant dans leurs clips que dans leurs sonorités, Nova Twins reste fondamentalement punk dans l’esprit. 

Le duo nouvelle génération a bien son identité : une énergie énervée se dégage de leur premier et unique album, énergie qui puise aussi bien sa source dans l’esprit punk londonien, avec des paroles engagées, un look extraverti, une certaine envie d’aller à contre courant, que dans la musique électronique, les nombreux effets et les mises en place style « drop the bass » en sont la preuve.

Même Tom Morello dit que c’est de la bombe.

Vortex : 

Devil’s Face : 

BLACK DRESSES (TORONTO, CANADA)

La discographie de Nine Inch Nails et How To Destroy Angels a été digérée, mais encore envie de sale et d’angoisse. L’heure de passer à Black Dresses.

Duo formé en collaboration sur internet à Toronto par Ada Rook et Devi McCallion, elles se font d’abord connaître par une reprise de Paper Planes de MIA, avant de se lancer dans la composition. Le groupe propose un rock post-industrial solide, mêlant des sonorités électro intrigantes, de la rythmique aux effets, des moments mélodiques entrecoupés de parties beaucoup plus sales. AOP industrial, on retrouve bien sûr du sexe, de l’angoisse, la mort, la religion. C’est sombre, d’accord, mais pour les amateurs de NIN, c’est une excellente suite. Premier album Wasteisolation de 2018 fortement conseillé.

Thoughts And Prayers :

Eternal Nausea : 

THE KILLS (LONDRES, ANGLETERRE)

Un peu de pop, pourquoi pas. Formé en 2000, le duo The Kills, c’est une boîte à rythmes, Jamie « Hotel » Hince à la guitare, et Alison « VV » Mosshart au chant. Des morceaux tantôt pop, tantôt rock, mais assurément indie. C’est entraînant, rafraîchissant, suffisamment indie pour les amateurs du genre, mais assez pop pour les autres. Midnight Boom notamment, troisième album du groupe, se révèle être un excellent disque à passer en soirée : c’est chill, cosy, et d’autres mots anglais qui vont bien dans une chronique.

Le groupe s’inscrit dans cette veine revival des années 2000, il n’invente rien, mais apporte ce coté indie qui font parfois défaut aux autres formations de la même période, type White Stripes. C’est frais, c’est conseillé.

Future Starts Slow : 

Tape Song :

On pourrait également citer White Stripes déjà évoqué, ou MGMT, mais ceux-ci sont probablement connus de tous ou presque. Finalement, les duos, par les contraintes et les restrictions qu’ils s’imposent, les groupes sont souvent originaux et personnels. Et ça, c’est chouette. 

RIP Daft Punk.

Johann Pineau